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tard, il se donnait généreusement à la jeunesse qui, de tous.les pays, lui était chaque année recommandée, ou qui venait d’elle-même l’entendre et lui demander des conseils. C’est à ces nouvelles générations, qui ne connaîtront jamais Ozanam, qui respectent son nom, qui lisent ses livres mais qui ne peuvent comprendre le charme fécond et tout-puissant qui attachait à sa personne, c’est à ces jeunes inconnus que nous offrons aussi ses Lettres, ou pour mieux dire sa vie.

En effet, la vie d’Ozanam se retrace elle-même par ses Lettres, et elles la disent si bien jusqu’au bout que nous n’avons besoin de faire connaître au lecteur que ses dix-sept premières années qui précèdent le commencement de ce recueil, et de lui rappeler en peu de mots un si court espacé de temps.

Antoine-Frédéric Ozanam est né le 23 avril 1813 à Milan pendant l’occupation française. « Dieu me fit la grâce, dit-il, de naître dans la foi, il me mit sur les genoux d’un père chrétien et d’une sainte mère, il me donna pour première institutrice une sœur pieuse comme les anges qu’elle est allée rejoindre. »