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commercial y trouve une sorte de sanction solennelle, non sans besoin au milieu d’une désertion assez considérable d’auditeurs qui m’afflige depuis quelques semaines, et que j’ai la modestie d’attribuer aux chaleurs extrêmes, aux campagnes, aux voyages, etc. Au reste, voulant assurer double planche sous mes pieds, et d’ailleurs pour me conformer aux nouvelles instances de M. Cousin, dont j’ai reçu une lettre ici, je continue de me préparer pour le concours de littérature, avec la perspective de cumuler (le mot ne vous scandalise-t-il déjà point ?) de cumuler, dis-je, deux chaires, si la poitrine et la tête y peuvent tenir. De graves personnages m’y poussent, et je dévore une quantité notable de grec et de latin, sans préjudicier aux rations habituelles de code de commerce et de commentateurs. C’est assez vous dire combien mes heures sont disputées, et combien je cours risque de perdre le sens commun, si Dieu ne vient à mon aide. En même temps, il n’a pas fallu négliger la Propagation de la foi, et dans le numéro de juillet prochain des Annales, vous trouverez un long travail, souvent détestable par la forme, mais important au fond, que j’ai dû faire pour établir autant qu’il était possible, d’après des renseignements sûrs, une Statistique générale des Missions. Je vous le signale comme document. Et puisque nous voici revenus aux matières religieuses, vous saurez que Lyon est tout en odeur