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IV
M. DE LAMARTINE À FRÉDÉRIC OZANAM.
Mâcon, 18 août 1851.

Je viens de recevoir avec reconnaissance et de lire avec étonnement pour votre âge et admiration pour vos sentiments et votre talent, l’ouvrage que vous m’avez fait l’honneur de m’adresser. Recevez tous mes remercîments. Je suis fier qu’une pensée de moi à peine indiquée vous ait inspire un si beau commentaire. Croyez que la pensée était en vous, la mienne n’a été que l’étincelle qui a allumé votre âme.

Ce début nous promet un combattant de plus dans la sainte lutte de la philosophie religieuse et morale que ce siècle livre contre une réaction matérialiste. Comme vous j’augure bien du succès. Nous ne le tenons pas ; mais la voix de la conscience, cette prophétie infaillible du coeur de l’honnête homme, nous l’assure pour nos enfants. Confions-nous à cet instinct et vivons dans l’avenir.