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l’homme et l’avenir des nations. On pourrait désirer plus d’énergie, et un peu de cette puissance oratoire qui fit, il y a vingt ans, le succès prodigieux de l' Essai sur l'indifférence. Mille remercîments de ma part à l’auteur, et protestation de mes efforts pour propager son excellent écrit.[1]Nous avons ici Mgr Dupuch, évêque d’Alger ; il se rendra ce soir à une assemblée de la Société de Saint-Vincent de Paul. Sans doute il y fera entendre quelques-unes de ces paroles ardentes de charité qui savent embraser les âmes, même des mécréants. Hier, dans une courte audience dont il nous honora, la Perrière et moi, il nous parla beaucoup de Clavé qu’il aime infiniment. Donne moi des nouvelles de ce cher voyageur, et fais-moi savoir quand je puis lui offrir le lit et la table de l’hospitalité.

Adieu donc, mon bon Henri ; voici une semaine que je suis un peu souffrant. Ne félonne donc point si plus d’un passage de cette lettre trahit l’absence du sens commun. Néanmoins, je continue mon cours, qui, à ma grande consolation, continue de réunir un fort convenable auditoire. Mille choses à tous les nôtres: à toi surtout, l’inviolable affection de ton cousin.

  1. L’écrit dont parte ici Ozanam est l’Essai sur le panthéisme dans les sociétés modernes.