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LXIII
FRÉDÉRIC OZANAM A M. HENRI PESSONNEAUX.
Lyon, 15 janvier 1840.

Mon cher-ami,

Il est bien tard pour une visite de bonne année, mais l’étiquette parisienne, si je ne trompe, accorde le mois tout entier, et tu me permettras, de m’en prévaloir. Cependant sois persuadé que je n’aurais point fait attendre si longtemps une réponse à ton aimable lettre, si mes débuts professoraux n’avaient jusqu’ici exigé tous mes soins, me laissant à peine assez de loisir pour les devoirs officiels qu’il faut remplir à l’époque du nouvel an. Excuse-moi donc, et ... embrassons-nous. Quant à moi, je marche au jour le jour par les chemins que la Providence m’indique sans m’en laisser apercevoir le terme. Le cours de droit commercial semble réussir. Une foule immense assistait au discours d’ouverture : on a brisé portes et vitres ; et ton cher cousin Louis, pour le dire en