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plies sauf les jours de grandes fêtes, où l’on chante tierce et vêpres en plus. La mortification a lieu par le maigre continuel, le jeûne tous les vendredi et du 14 septembre à Pâques. Mais cette mortification n’étant, qu’un moyen d’atteindre un but, le supérieur en dispense qui en a besoin. Il en est de même de la chemise de laine dont on peut être dispensé, si l’on en souffre réellement. Nous n’avons aucune pénitence extraordinaire, et on n’en pratique que selon le besoin qu’on en éprouve, et sur les avis de son directeur. Nous avons pour l’étude huit et neuf heures par jour, et on peut être exempt du choeur, dans certaines circonstances, ce qui augmente ce temps. Les novices réels, c’est-à-dire, entrés dans l’ordre à dix-huit et vingt ans, étudient pendant dix années, sont logés a part, et n’ont droit à la liberté des Pères qu’après être arrivés au sacerdoce, même quand ils n’auraient pas fini leurs études. Nous nous levons à cinq heures, et nous nous couchons entre neuf et dix heures du soir. Quant au gouvernement, il est électif dans tous ses degrés, et d’une liberté admirable. Les fautes contre la règle n’entraînent aucun péché, a moins qu’il n’y ait mépris de la règle, ou bien, ce qui est très-rare, qu’il n’y ait un précepte in virtute sanctae obedientiae. Les fautes sont punies par des prosternations à terre, et anciennement, quand elles étaient graves, elles pouvaient être punies de la discipline sur les épaules donnée en plein chapi-