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l’assemblée. Vous avez pu voir. qu’elle était écrite spécialement pour le cas présumé de ta présence de monseigneur. Il avait donc fallu se borner à des généralités, et je n’avais pu y placer un certain nombre d’observations que le conseil de direction m’avait chargé de vous transmettre. Je m’en acquitte maintenant

1o Le sermon de charité, dont vous m’avez si plaisamment raconté l’histoire, a rencontré parmi’ nous une répulsion générale. Nous avons pensé que des Parisiens comme vous devaient bien s’apercevoir de la banalité dans laquelle le sermon, de charité tombait depuis quelque temps. Chose peu productive parce qu’elle est trop fréquente, peu édifiante à cause des amours-propres d’œuvres, de quêteuses, de prédicateurs même qu’elle met en mouvement, peu convenable surtout pour une Société amie de l’obscurité, de la simplicité, humble par devoir et par nécessité de position. Si donc un sermon est prêché pour les pauvres d’une paroisse et que M. le curé confie à la Conférence la distribution des deniers, rien de mieux. Mais faire retentir notre pauvre nom du haut de la chaire chrétienne, c’est à quoi nous ne voulons pas entendre et, le nom, l’histoire, les mérites de la Société étant des biens communs à tous ses membres, nous ne pensons pas qu’une conférence particulière les puisse exploiter, en dépit de l’opposition des autres. 2o Le règlement, rédigé avant que nous eussions