le roseau brisé. L’existence de trois nouvelles réunions à Paris nous a causé beaucoup de joie. Que l’association, mon ami, est une merveilleuse chose, et comme seule elle rassure et console cet isolement dont je me plaignais tout à l’heure qu’il importe de ne pas en laisser disperser les éléments, ni se ralentir l’attraction qui les rapproche ! C’était pour entretenir la chaleur parmi la jeunesse catholique que je vous proposais une manifestation dans le genre de la souscription ouverte parle l’Univers religieux ? pour l’archevêque de Cologne.
Je sais bien que ni lui, ni l’Église, ni Dieu, n’ont besoin de nos suffrages. Le plus beau suffrage qu’il eut pu désirer, le glorieux prélat, c’est la rétractation de ses collègues, c’est l’arrestation de l’archevêque de Posen. Voici une heure bien solennelle pour cette catholicité d’Allemagne, dont on annonçait tout haut la perte prochaine. Voici l’Irlande qui donne la main à la Pologne à, travers la Belgique et les provinces rhénanes. Je lisais, il y a quelques jours, une énergique protestation de l’archevêque de Tuam contre le système de pervertissement que le protestantisme anglican exerce sur la jeunesse irlandaise. Avant-hier, j’avais entre les mains la lettre de l’archevêque de Posen, et hier je voyais la bulle du Pape à l’archevêque de Malineschargé de la transmettre au clergé prussien. N’est-il pas admirable de sentir s’ébranler tout le Nord, d’entendre le craquement des glaces que le protestan-