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La Société de Saint-Vincent de Paul -vous doit aussi des actions de grâces pour la promptitude avec laquelle vous lui avez -fait parvenir le dernier compte rendu. Cette pauvre Société a bien aussi ses tribulations. Elle en a de la part de ses membres dont l’inexactitude la fait souvent languir ; elle en a surtout du côté du dehors, d’où ne cessent de se renouveler des agressions dont il est difficile de reconnaître les auteurs. Il me faudrait autrement d’énergie et de liberté d’esprit que mon tempérament et mes affaires ne m’en laissent, pour faire tête à tout ; et néanmoins il est des circonstances qui m’empêchent de me démettre d’une présidence si mal remplie. Toutefois nous avons eu des consolations de plus d’un genre. Quatre réunions joyeuses ont réuni cet hiver des membres de la Société autour d’une table fraternelle, où les liens de la charité se sont resserrés, tandis que se relâchaient ceux des bourses.

Notre force morale nous vient surtout des autres conférences de Paris et de la province. Cette solidarité fait notre crédit aux yeux du monde, en même temps qu’elle fait notre confiance. La conférence de Dijon nous a écrit naguère pour des renseignements que nous lui avons immédiatement communiqués sur l’œuvre des militaires. Par contre, une lettre de M. X. m’a appris que la conférence de Nimes n’avait pas d’espérance de se rétablir. Voyez si vous ne pourriez pas ranimer la mèche qui fume et relever