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intimes de l’amitié qui me manquent, et dont la rareté me fait beaucoup souffrir. Je les rencontre pourtant, mais moins fréquents qu’il ne faudrait dans notre Société de Saint-Vincent de Paul. Ces soirées hebdomadaires sont une des plus grandes consolations que la Providence m’ait laissées. Et particulièrement mes rapports, trop peu multipliés a mon gré, avec Chaurand, Arthaud, la Perrière, me rappellent les meilleurs jours de Paris. Nos œuvres se soutiennent ; mais, si elles s’accroissent, c’est comme l’alluvion : Incrementum latens. La division en deux conférences n’a pas eu de fâcheux effets, sans que ses résultats nous aient donné jusqu’ici une bien vive satisfaction. Quatre réunions d’un genre moins sérieux auront lieu cet hiver pour remettre en présence les membres ainsi séparés, pour multiplier les liaisons réciproques, et placer un peu de notre côté cet allié puissant qui se, met souvent au service de nos ennemis, le plaisir. Votre lettre a ranimé pour l’œuvre des militaires l’ardeur qui commençait à languir : vous ne sauriez croire quelle magie il y a dans les paroles venues de loin, et dans le suffrage d’un si grand nombre d’amis. Les liens qui nous rattachent à la Société de Paris sont comme ceux qui unissaient ces jumeaux célèbres dont la séparation fit la mort : le sang et la vie y circulent intérieurement. Courage donc, chers amis; nos aînés dans la