Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 10.djvu/121

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tions futures. Voilà l’objet pour lequel je vous demande la permission de disposer de votre signature et de votre bourse. Soyez sûr que cela ne compromettra ni l' honneur de l’une, ni l’embonpoint de l’autre.

Il n’est bruit autour de nous ..que du nouvel ouvrage de l’abbé de la Mennais. M. Lacordaire le juge très-sévèrement il y voit presque le manifeste d’une guerre contre l’Église, et il s’attend a une rébellion déclarée dans le prochain ouvrage que M. de la Mennais publiera. Du reste, les journaux l’ont jugé très-superficiellement. La Quotidienne en a fait un pompeux éloge, sans savoir ce qu’elle disait. Mais les disciples intimes du grand écrivain, MM. Gerbet, de Coux, Montalembert. qui savent où cela porte, rompent avec lui dès ce jour de sorte que le voilà tout seul. Que Dieu ait pitié de lui, et qu’il pardonne à ceux qui, par de dégoûtantes avanies, ont poussé peu à peu ce génie superbe dans une voie de colère et d’égarement Adieu, mon bon ami, aimons-nous les uns les autres ; voici de grandes fêtes qui approchent, retrouvons-nous au moins devant Dieu, puisque

nous ne pouvons nous retrouver unis devant les hommes puisque nous ne pouvons pas causer en.semble, prions les uns pour les autres, cela vaudra encore mieux.