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stériles pour l’intelligence quand l’esprit religieux ne vient pas les animer. Plus que jamais nous avons senti la nécessité d’un enseignement chrétien qui sanctifie pour nous la science et nous la montre comme la sœur de la foi. L’avidité, générale aujourd’hui, des jeunes intelligences pour les études sérieuses n’a point trouvé l’aliment qu’elle cherchait dans de vains systèmes que chaque jour voit changer, et que la raison abandonnée à elle-même élève et détruit. La religion seule, avec sa sagesse immuable, peut combler ce vide ; déjà nous avons éprouvé une consolation bien douce à voir plusieurs de nos condisciples revenir à cette lumière dont ils ne s’étaient éloignés que parce qu’ils ne la connaissaient pas. Oh si nous pouvions voir cet exemple suivi par toute cette jeunesse des écoles à laquelle. il ne manque pour aimer le christianisme que d’en savoir la beauté cette jeunesse, Monseigneur, que vous auriez voulu bénir tout entière, ce jour où vous bénissiez quelques-uns d’entre nous qui vinrent vous parler d’elle.

Dans cette vue, nous venons renouveler à Votre Grandeur la demande que nous lui avions soumise. Il est un âge où l’homme, revenu de ses premiers enchantements et quelquefois de ses premières erreurs, éprouve le besoin d’une doctrine certaine, qui d’une part affermisse son intelligence, coordonne et vivifie ses première études en les rattachant