Page:Ozanam - Œuvres complètes, 2e éd, tome 01.djvu/305

Cette page a été validée par deux contributeurs.

surera de leur départ, on y pourvoira malgré eux. Un rapport des bureaux de Rome sera envoyé chaque mois aux magistrats provinciaux : chaque année on adressera un mémoire à l’empereur pour lui désigner les sujets les plus dignes d’emplois[1]. »

À mesure que l’arbre avait grandi et que son feuillage était devenu plus épais, il y avait moins de place au soleil autour de lui, et l’enseignement privé trouvait moins de liberté. Une loi de Julien, de 362, considérant que les maîtres doivent exceller par les mœurs et par l’éloquence, décide que celui qui prétendra aux honneurs de l’enseignement devra se soumettre à l’examen de la commission municipale, de la curie, dont le jugement devra être sanctionné par l’approbation du prince. Cette décision est prise contre les chrétiens, pour écarter de la chaire ceux qu’il abhorre, ceux qu’il honore du nom de Galiléens ; mais ce décret se retournera un jour contre ses auteurs.

En 425, Théodose le Jeune et Valentinien III rendent un décret qui permet aux professeurs privés l’enseignement chez les pères de famille, mais leur défend de tenir des écoles publiques, afin de leur fermer cette voie qui mène à la fortune et peut-être aux honneurs ; en même temps on interdit l’enseignement domestique aux professeurs publics, sous peine de perdre leurs priviléges[2].

  1. Cod. Theod., l. XIV, tit. IX, l. 1. De Studiis liberalibus urbis Romæ.
  2. Ibid., l. XIV, tit. xi, l. 3. De Professoribus publicis Constantinopolitanis.