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La littérature du cinquième siècle gardait la tradition de l’art comme un trésor dans une urne qu’il fallait briser ; seulement, on doit l’avouer, l’urne était moulée avec art, ses dehors pouvaient tenter la cupidité d’un grand nombre, et lorsqu’elle a été brisée, qu’on s’en est disputé les morceaux, beaucoup se sont crus riches pour avoir ramassé un peu d’argile peinte, tandis qu’il s’en trouvait un très-petit nombre qui eussent mis la main sur l’or.


EXTRAIT DES NOTES DE LA LEÇON.



Toutes ces fables ne sont pas inoffensives, elles font ruisseler la volupté antique qui vient troubler la pureté de l’amour chrétien. À la place du culte des femmes, tel que les mœurs catholiques l’inauguraient, le mépris des femmes en qui l’homme ne considère plus que les esclaves de ses plaisirs. Un épicuréisme profond qui se soulève contre l’austérité évangélique.


Voilà une des plaies de ce moyen âge dont on ne connaît pas assez les maux, qu’on exalte trop après l’avoir