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barbares, le tableau, je me sers à dessein de cette expression, car il s’agit d’une exposition dans laquelle la couleur ne fait jamais défaut, le tableau de l’état du monde romain transformé par le christianisme, jusqu’au moment où commencent à se séparer les nations et les littératures modernes.

L’auteur y traite tour à tour des sujets les plus divers, des lettres païennes et des lettres chrétiennes, de la théologie, de la philosophie, de l’éloquence, de l’histoire, de l’art. On y trouvera une leçon pleine de grâce sur les femmes chrétiennes et une leçon sur le droit dans laquelle il parle le langage juridique avec la fermeté qu’il apportait à Lyon dans sa chaire de droit commercial. Soit qu’Ozanam raconte ou qu’il analyse, qu’il peigne ou discute, qu’il s’emporte ou qu’il s’attendrisse, qu’il soit question de Claudien ou de saint Jérôme, de saint Augustin ou de Martianus Capella, son enthousiasme est toujours sincère, sa parole toujours vive, son érudition toujours éloquente.

Ozanam voyait dès le cinquième siècle se manifester l’origine des diverses nationalités et des diverses littératures de l’Europe ; il avait suivi dans plusieurs cours le développement parallèle de ces littératures jusqu’au treizième siècle. Les notes de ces cours font connaître quelle vaste partie de son plan général il avait parcourue avec ses auditeurs et permettent de tracer dans son ensemble le plan tout entier. En outre, divers