Nous avons vu quelles racines l’antique religion de Rome avait poussées, ce qu’il fallut de siècles pour les arracher, ce qu’il fallut de sagesse, de courage, de ménagements pour étouffer l’erreur, sans violenter la nature humaine, pour détruire le paganisme sans briser les symboles innocents du commerce qui lie la terre et le ciel. Cependant la croyance religieuse ne faisait pas le fond de la civilisation romaine : le dogme primitif venait des Étrusques ; la Grèce avait donné ses fables, et l’Orient, vaincu, ses mystères. Ce qui n’appartient qu’à Rome, c’est le génie de l’action ; sa destinée, c’est de réaliser sur la terre l’idée du juste, c’est de fonder le règne du droit.
Tu regere imperio populos, Romane, memento ;
Hæ tibi erunt artes……