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ORNEMENTS DE TRIBUS SAUVAGE.

leurs semblables par la possession d’armes non seulement plus utiles, mais aussi plus belles. Après avoir trouvé par l’expérience,
Dessin pris du flan d’un canot, Nouvelle Zélande.
la forme la plus convenable et la mieux adaptée pour atteindre à ce but, le désir naîtrait, tout naturellement, d’enrichir la surface au moyen de la sculpture ; et l’œil étant déjà accoutumé
Avant de canot, Nouvelle Guinée.
aux formes géométriques produites par le tissage, la main s’évertuerait bientôt à imiter ces formes par la répétition semblable d’autant d’entailles faites avec le couteau. Les ornements sur la planche II. décèlent cet instinct clairement et pleinement. Ils sont exécutés avec la plus grande précision et trahissent beaucoup de goût et de jugement dans la distribution des masses. Les numéros 11 et 12 sont fort intéressants, en ce qu’ils font voir jusqu’à quel point ce goût et ce jugement peuvent se déployer
Avant de canot, Nouvelle Guinée.
dans la formation des dessins géométriques, pendant que les dessins qui résultent de la combinaison des lignes courbes, et ceux de la forme humaine surtout, restent à l’état le plus primitif.

Les ornements représentés dans les gravures sur bois placées ci-dessus trahissent un bien plus haut degré d’avancement dans la distribution des lignes courbes ; la corde torse en forme le type comme elle serait le type de toutes les lignes courbes dans l’ornementation. L’union de deux torons, joints pour leur donner une force additionnelle, ne tarderait pas à accoutumer l’œil à la ligne spirale, forme que nous trouvons dans les ornements de toutes les tribus sauvages, côte à côte avec les dessins