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Ie mencray ton fils le conuoyer ay Infques dedans Ragez, le conferueray Encontre tout danger, fi iete proteSte DueGabel le payera, car il eft fort honnefte, Deliure moy fon fait, cependant mon amy Faites voftre pacquet g l’apportez icy. Thobie le pere baille la cedulle & fon fils vaaccommoder fes hardes.

Anne. Ne te verray-ie plus (mon cher enfant Thobie Mon fupport, mon foulas, le fouftien de ma vie, Ze ne te verray plus, las helas tu t’en vas Et ie demeure iey aitendant le trefpas, Azarie.

Negemiffez point-tant appaifez, ie vous prie Zes foupirs les pleurs, car ie vous certifie, Quei’aymerois pluftost de mille morts mourir Que de veoir vostre fils quelque mal encourir, Hé ! m’estimeriez veus fi frefle ofi debile Deme charger d’vn fait dont te ne faße habille, Non non, affeurez-vous que ie puis conuoyer V oftre fils fain & fauf. Aune.

Maisi’ay peur meffager Qu’rn malheur incognu mon enfant me molefte Le prenant à l’efeart & plustof la tempefte Accrawante mon chef qne i’estende iamais Ceque ie crains de luy. Ca

Ne Pa

AZarie. Femme ie vous promets Soit