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Qui me fait augurer de iamais ne reuoir V eftre fils le mien, Thobie le pere.

M’amye ayons efpoir Augrand Dien d’I frael e luy faifons priere, Pus quil nous deliura de ce Roy tant feuere, Croyez qu’il conduira i hobie en feureté Et le ramenera.

2 Anne. Mais Thebie n’a esté

Au pays de Gabel, ony cognois perfoue. Thobicle pere.

il n’yrapas tout feul il trounerra quelqu’homue ? Anne.

Mais s’il n’en troune point l’enuoyriez — vous tout Seul.

Thobie le pere. Il ne paffera pas feulement noftre feuil, Anne.

O Souuerain Pafteur de toute la machine Empefche que fi loin mon fils ne s’achemine, Helas mon cher forcy tout mon reconfort De qui dorefnauant auray-ie du fupport, Qui me cherira plus qui me faira plui viure, Puifquetant de malheurs accouren : peur me faiure Non, non, tu n’yras pas, quoy l’ennoyer fi loin Vrayment fi tu y vastun’enrentendras point. Elle fe retire

Thobie le ieune. Dieu vous gard mon amy, ffauriez vous m’enfesa gner

On iepeuffe trouuer quelque bon mefager Pour aller en Ragez, vous me fairez jeruice, Cong noiffez rous quelqu’vn.