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DB THOBIE. 1 Thobieleieune. Qu’est-ce qui vous incite Mon pere, à larmover, ne vos attristez, tant Vous me faictes mourir, fi ie ſuis votre enfans Appaiſez ces douleurs, l’rmmuable puiſance Vous pourra deliurer plustoft que l’on ne penſe. Thobie le pere. Mon fils i’aygrand befoing de la miſericorde, il eſt vray qu’a part moy towfiours ie me recorde Qu’il eſt Dieu d’equité, e que quelqu’un de nous Peut auoir grandement enflammé ſon couroux : Sic’est pour nos pechez donne nous patience, Sy c’eſt pour eſprovuer ou pour voir l’eſperance. Que nous auons en luy, touſiours ſes mandements, sont ſolides o fains.comme vrais firmaments. Anne. Cen’est pas ſans raiſon que mon mary ſe faſche D’auoir perdu les yeux, mais belas que ſera-ee, Quand il orra parler de tout ce qui c’eſt faict, La nuit qui l’aveugla, penſez vous quel regret : Il aura entendant la plus triste nouvelle Dont iamais en parla voire claplues eruelle, I’en tremble dans le caur. Thobie leleuve. Mamere taiſez, vous, Si vous czuez le foing de prolonger ſes iours : Anne. Toufrours le ſçaura t’il n’eſt il pas veritable. Thobieleieune. il eſt vray mais auſi ſi cela n’eſt que fable, En croyane de leger apres l’on s’en repent : Differez quelque peu & vous verrez.comment,