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De ton affl-Etion, il t’euft trop mieux valu. 6arder tous tes moyens, (ô pauure defpourweu, Quand tu auois des biens tu en faifois prodigue, Part, aux neceßiteux, qui paffoient par Ninyue, Maintenant que ts es reduit en pauureté, Nul ne s’informera de taneceßité ;  : Voila tes braues faicls, Thobie le ieune.

Helas ! pour Dien ma mere, N’accroiffer, par vos dictz, les douleurs de mon pere, N’auez, vous point d’horreur, craignez, helas craignez, Queles

propospicquants lefquels vous eflancez, Còntre veftremary, ne vous portent demmage, Quittez, ces vains difcours. Anne.

Mais s’il eust efté fage Z. n’euft pas difsippé fon bien comme il a fait. Thobie le ieune.

Toufiours vn euure bon demeure fatisfaict. Anne.

Qs’ell’æiuare mon en ant, maintenant que nous fomme

Denuez, de tout bien, que faira ce pauure homme. Thobie le ieune.

Ma mere, ayons efpoir au grand Dieu fouuerain, Car il peut conuertir eespierres en du pain, Iny qui par tant d’anees dans les defertz fteriles, Nourrit par fon posuoir des bommes tant de milles, Pourra-t’il point nourrir vostre feule maifon ? Ie vous fupplie ayez recours à fon faintl nom. Et vous verrez, comment fes faicts font admirables Et comme en dillayant fes mains font fecourables.