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MÉTAMORPHOSES

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degrés, emprisonne leur sein, leurs épaules el leurs bras. Leur bouche seule reste intacte et répète le nom de leur mère. Mais que pouvait leur mère, si ce n’est courir çà et là où l’égarement l’emportait, et, pendant qu’il en était temps encore, unir ses baisers à ceux de ses filles ? C’était trop peu : elle essaya de retirer leur corps du tronc de l’arbre, et d’en briser avec ses mains les tendres rameaux. Mais il en tomba des gouttes de sang, comme d’une blessure. « Arrête ! je t’en conjure, ô ma mère ! s’écria chacune de ses filles en se sentant blessée ; arrête, je l’en conjure ! dans cet arbre c’est notre corps que tu déchires : adieu ! » L’écorce étouffa ces dernières paroles. De là viennent les larmes qu’elle distille, et qui, durcies par le soleil, tombent en rayons d’ambre de leurs branches naissantes. Le fleuve les recueille dans ses eaux limpides, et les porte aux femmes du Làlium, qui en font leur parure. CVCXUS CHANGÉES CÏGKE. 11.Ce prodiges’opéra sous les yeux de Cycnus, fils de Slhénélus. Le sang de ta mère vous unissait, ô Phaéthon ! mais l’amitié forma entre vous un lien plus étroit. Dégoûté de l’empire (car les peuples Perquegradusulerum, peetusque, humerosque, mauusque Ambit, et exstabanttantumoravocantiamatrem. 555 Quidfaeiatmater, nisi, quotrabalimpetusillam, Hueeat, alqucilluc, et, dumlicet, osculajungalï Nonsalisest : truncisaveherecorporatentai, Etlenerosmanibusramosabrumpere ; al indc Sauguineaî manant, tanquamde vulnere, gulUc. 500 « Parce, precor, mater, qutecumqueest sauciaclamai ; Parce, precor ; uostrumlanialurin arborecorpus ; Jamquevale. » Cortexin verbanovissimavenil. Indefluuntlacrymce, slillalaquesolerigescunt Deramiseleclranovis.Quailucidusamnis 5Co Excipil, et nuribusmiltitgeslandalalinis. CÏCNUS HUTATUR INOLOREM. H. AdfuilbuicmotistroproiessUieneleiaCycnus, Quilibimalernoquainvisa sanguinejunclus, Mentelamen, Phaelhon, propiorfuit. 111ereliclo,