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’20 MÉTAMORPHOSES. du joug de l’hymen. Souvent son père lui disait : « Ma fille, tu me dois un gendre. » Souvent il lui disait encore : « Mafille, tu me dois des pelits-fils. » Les belles joues de Daphné se couvraient alors d’une chaste rougeur. Elle repoussail le flambeau de l’hyménée avec autant d’horreur qu’un crime, et, suspendue au cou de son père, qu’elle pressait de ses douces étreintes : « Laissemoi, disait-elle, , ô mon père ! jouir à jamais de ma virginité. C’est une faveur que Jupiter accorda jadis à Diane. » Son père veut exaucer ses vœux : « Maisla beauté, lui dit-il, s’oppose à tes désirs : ils sont combattus par les charmes. » En proie à l’amour, Apollonbrûle de s’unir à Daphné, qui vient de frapper ses regards. Cequ’il désire, il l’espère ; mais il est dupe de ses propres oracles. Semblable à la paille légère qu’on brûle, quand on Fa dépouillée des épis, ou bien pareil à ces haies qui s’aliument, si la torche du voyageur en approche trop près, ou y est déposée aux premiers rayons du jour, Apollonest dévoré par sa passion : tout son cœur s’embrase, et l’espoir nourrit sa stérile flamme. 11contemple les cheveux de Daphné flottant sans art autour de son cou. « Que serait-ce donc, dit-il, s’ils élaienl tressés ? » 11voit ses yeux éliuceler comme deux astres brillants ; il voit sa bouche gracieuse, Sa : pcpalerdixil : « Gencrummihi, filia, debes. «  Saipepalerdixit : s Debesmihi, nata, nepoles. » 111a, velutcrimen, trcdasexosajugales, Pulcbraverecuudbsuffundiluroraruborc ; lnquepatrishlandishaïrenseervicelacerlis : 185 « Damibiperpétua, gcnilorcarisshnc.dixil, Virginilatefrui.DcdithocpaleranlcPianie. » 111equidemobsequitur : « Sedle décorisle, quodoptas, Essevelat, votoquetuo tua formarépugnât. » Phcebusamat, visoequccupilconnuhiaDapbucs ; -itîO Qutequecupit, sperat, suaqueillumoraculafaîlunt. Utquelevésstipulaidemptisadoleuturai\stis ; 01facibussepesardent, quasforlevialor Velnimisadmovil, veljam sublucereiiquitj Sicdeusin flammasabiit ; sicpcctorclolo 495 Urilur, et sterilemsperandonulril amorem. Spectatinornaloscollopendcrecapillos, Et : « Quid, si comanlur ? » ait. Vidctignémicanes, Sideribussimilesoculosjvidctosculajquainon