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LIVRE V. m Tes droits sont fondés sur tes services, el les miens sur le temps. Je me repens de ne pas l’avoir cédé. Vainqueur intrépide, laissemoi la vie : tout le reste est à toi. » En proférant ces paroles, il n’ose lever les yeux sur celui que sa voix implore : « Pusillanime Phinée ! répond le héros, je puis me rendre à ta prière et l’accorder une faveur d’un grand prix pour leslâches. Soissans crainte ; tu l’obtiendras : le fer n’abrégera point tes jours. Que dis-je ? tu seras un monument à jamais respecté par le temps. Dansle palais de mon beau-père, tu t’offriras sans cesse aux yeux de mon épouse, el l’image de celui qui lui fut destiné sera pour elle une consolation. » Il dit, et tourne la lêle de la fille de Phorcys du côté où Phinée portait ses regards tremblants. En vain s’efforcet-il encore de l’éviter : son cou se roidit, et les larmes durcissent dans ses paupières. La peur respire dans tous ses traits : sous le marbre, son air est humble, sa main suppliante et son front résigné. Causafuit merilismeliorlua, temporenostra. 220 Noneessissepiget.Nihil, o forlissime, praler lianeanimamconcèdemihi : tua caiterasunlo. » Taliadicenli, nequeeum, quemvocerogabat, Bespicereaudenti : « Quod, ait, timidissimePliineu, Et possumtribuisse, et magnummunusinertiest, 225 Ponemetum, tribuam : nulloviolabereferro. Quinetiammansuradabomonumentaper fevum ; lnquedomosocerisemperspectaberenoslri, Ut mease sponsisoleturimagineconjux. » Dixil, et in partemPhorcynidatranstulitillam, 250 Adquamse trepidoPhineusobverteralore. Tunequoqueconantisuafleclerelumina, cervix Diriguit, saxoqueoculorurninduruithumor. Sedtamenos timidum, vultusquein marmoresupplex, Submissoeque manus, faciesqueobnoxiamansit. 255