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peuplades qui habiienl au milieu des neijjj-s iJe riléiiuKs , jeiei- les enti ailles >les tliiens sur l’au^^l (le la îriple Hécate. On sacrifie l’àoe au gardien sévère des campagnes; pourquoi? L’Iiisloire en est un peu licencieuse; mais c’est du dieu Priap e qu’il s’ajjil. ~LâjiIISO<iléliiailiaJfëtejiu_dieu^co^ d ç lierre . que ramène riiivertous les trois ans; les dieux amis dR.lîacchus-s’.^.étaLent rendus, avec tous Us dieux amis de la joie, les Pans , la troupe lascive de s Satyres , les inniphes (|ui liaLitent les fleuves et les campagnes solitaires, et le vieux Silène , lourdenient assis sur son àne^qui ^loie , et le dieu peint en rouge, dont les nudités épouvantent les timides oiseaux. Les ombrages d’une forêt prêtaient un nouveau charme au festin ; des lits de gazon avaient reçu les convives, et chacun d’eux s’était couronné de feuillage. Bacchus fournissait le vin; près de lu coulait un ruisseau; mais les buveurs usaient sobrement de ses ondes. Les naïades éiaient debout; les unes laissaient floltcr libre- ment leur chevelure, les autres, d’une main sa- vante, l’avaient disposée avec art autour de leur front. Celle-ci, pour servir les convives, a relevé sa tunique au-dessus du genou; celle-là écarte les voiles qui cachaient son sein ; l’une découvre son épaule, l’autre traîne sur les ga- zons son vêtement qui s’est détaché ; aucun lien n’enchaîne leurs pieds délicats. C’est ainsi qu’elles embrasent des plus doux feux le cœur Exta canuiii vidi Trivia» Iibare Sapœns , El iiuicuiiuiue luas accolil, lloDine , iiives. C3?ditur el rigi Jo CusiciJi ruiis aselliis. Causa puJeuda <iuiilein est, liiiic lauien a|ila Deo. Festa COI ynibifeii releLiabas, Giœi’ia, Bacclii. Terlia i|ua! solilo tcinpore Liuma leferl. Di quoque cultores in idem ïcuitc Lyœi , Et ijuicumque joci non alienus oral : Panes, et in Venerem Salyroruin prona juveuttis, Quoque oolunt amncs solaque rura , Deaî. Veneral et senior pando Sileuus asello , Quiqne lulno pariJas inguine lerrel avcs. Uulcia qui dignuni nemusinciinvivia nacli, Ciraïuinc vestitis aeculiueiv toiis. Vina dabat Liber : lulerat sibi quisque corouani ; Miseendas parce rivus âgcbal aquas. Maides effusis aliœ sine peelinis usu , Pars aderant positis arlc nianuqnc coniis. llla super suras luniram cuUecla ininistral : Altéra dissnlo peolus aperta sinu. Eiserit ba^c hunieruin : veslein traliit ilia pcr bi bas ; linpedinnt leneros vincula uulla pedes ; llior alia’ SjIn i is iiuendia niilia prabeni : des Satyres. Quelques-unes s’attaquent au dieu dont les tempis sont ornées d’un rameau de pin; d’autres vieinient réveiller en loi les brû- lants désirs, ô Silène; rieu chez loi n’a pu les éteindre encore, et tu ne veux pas vieillir pour les larcins de l’.imniir. M:ii< If iiiliii’j^nd Prjfll’t^. l’ornement e^ [a défense de nos jai^Jins^parp» laût deljeaulés, ne voit que la beauté de LoTis^; il la convoite, il l’appelle de ses vœux; pour elle seide il soupire; mille jjesies, mille mou- vements de tète expriment son ardeur impa- tiente ; mais les belles sont orgueilleuses ; la fierté suit la beauté, et Lotis laisse assez voir son dédain pour cet amant ridicule. La niiii vient ; vaincus parTivrcsse, les dic:ix sont éten- dus çà et là, et s’abandoiinimi au sommeil. Faiiguéede ses jeux folâtres, Lotis reposeà l’é- cart sur l’herbe touffue, sous un bosquet d’é- rables. Priape se lève, et retenant son soulïlc, et de son pied effleui anl à peine la terre, il s’a- vance doucement et sans bruit. Arrivé vers la retraite où doit la belle nymphe, il voudrait ne pas respirer, de peur que son haleine ne la -ijÊVf ille. Déjà il se balance jjrès d’i Ile ; il tou che à son lit de gazon, et cependant elle reste profondément assoupie. Transporté de joie, il soulève le voile qui couvre les pieds de Lotis, et, au moment où une roule charmante va le conduire au terme de ses vœux, ô contre-temps I^UiUJ.Qneiiiend braire soudain la rauque nion- _tui"fi_^de Silène. J^a nymphe effrayée se ISve; I Pars tibi , qui pinu Icnipora nesa geris : Te quoque, inexsliucla! Silène libidinis, uriint ; INequitia est qua; le non siuit esse seneiii. At ruber, borlorum decus et lulcla , Priapus Omnibus es illis Lnlide caplus erat. Hanc cupit, banc optai ; sola suspirat in illa ; Signaque dat nutu, soUicitatque notis. Faslus inest piilehris, sequilurque.superbia foriiiam Irrisum vultu despicil illa suo. Nos erat : et, vino soiunuin facienle, jacebant Corpora, diversis vicia sopore locis. Lotis in heibosa, sub aceruis ulliina raiiiis, Sicut erat hisu fessa, quievil buiiio. Surgit anian»; aniniauique teiiens, vesligia furtiiii Suspeusi) digilisfert taeituiiia giadii. Ut teligil niea;secrela cubiha Nyinpbo! Ipsa sui flalus iiesonet aura, l’^vel. Et jani iinitiiiia corpus librabatin herba ; llla tainen inulti plena soporis ciat. GaudcljCl, a pedibus traclo velauiine, vola Ad sua felici eceperat ire via. lù’ie rudeus lauco Sileni veelor asellus Inlcinpcslivus edidil ore souos. 304 I