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OVIDE.

(3) Le nom de Cérastes vieillit du grec κέρας, corne.

(4) L’adverbe juveniliter n’a point d’équivalent dans notre langue. Il signifie que la pomme fut jetée au loin et avec force.

(5) Menthe fut une nymphe, aimée de Pluton, et que Proserpine, par jalousie, métamorphosa en une plante de son nom. La menthe servait aux embaumements ; voilà sans doute l’origine de cette tradition fabuleuse.

LIVRE XI.

(1) On faisait combattre dans l’arène, le matin, les animaux domestiques, le soir, les bêtes féroces étrangères

(2) « Post Gordium filius Mida regnavit, qui ab Orpheo sacrorum solemnibus initiatus, Phrygiam religionibus implevit. » (Justin, XI, 7.)

(3) C’est ainsi que doit s’entendre Berecynthius Heros. Lactance dit : « Fertur Midas esse matris magnæ filius : sic enim cum Hesiodo consentit Ovidius. »

(4) Jupiter est ainsi nommé par Homère, parce que c’est de lui seul que vient la faculté de prédire l’avenir ὁ πασῶν όμφῶν αἴτιος. Eustath. apud Homer, Il. O, 48,

(5) Apollon avait envoyé la peste aux Troyens, et Neptune avait suscité contre eux un monstre marin. L’oracle déclara que les Troyens ne seraient délivrés de ces fléaux que si Laomédon exposait sa fille Hésione au monstre marin.

(6) Phocus, fils d’Éaque et de la Néréide Psamathe, jouant un jour avec Pélée et Télamon, ses deux frères du premier lit, le palet de Télamon lui brisa la tête. Éaque apprenant que ses deux fils avaient assassiné Phocus, à l’instigation de leur mère, les condamna à un exil éternel.

(7) Céyx était fils de Lucifer.

(8) Autolycus, aïeul maternel d’Ulysse. Sisyphe le vainquit en ruse, et Autolycus lui donna sa fille Amiclée, qu’il rendit mère d’Ulysse. Hygin dit d’Autolycus la même chose qu’Ovide : « Ut quidquid surripuisset, in quamcumque effigiem vellet, transmutaretur, ex albo in nigrum, vel ex nigro in album, in cornutum ex mutilo, in mutilum ex cornuto. »

(9) Philammon, père de Thamyris, fut le second, selon le scoliaste d’Apollonius de Rhodes, qui remporta les prix de poésie et de musique aux jeux pythiques. Plutarque le compte parmi les plus anciens musiciens.

(10) Phorbas, chef des Phlégyens, fils de Lapithe et père d’Actor, s’étant saisi de toutes les avenues qui conduisaient au temple de Delphes, contraignait tous les passants à se battre avec lui, afin, disait-il, de les exercer pour les jeux Pythiens. Apollon, déguisé en athlète, l’assomma.

(11) Puérile antithèse.

(12) Voy. Virgile, Æn., I, 105 et III, 564.

(13) On croyait la dixième vague plus redoutable que les autres. Ovide Tristes II, 49.

Qui venit hic fluctus supereminet omned ;
Posterior nono est, undecimoque prior

— Lucain, (V. 672 : decimus fluctus). Silius Italicus (XIV, 122 : Borcas decimo volumine pontum expulit in terras). — La porte decumane était la porte la mieux gardée d’un camp. — Scuta decumana étaient les plus grands boucliers. — Rabelais dit une écrevisse décumane.

(14) C’était souiller un autel que de s’en approcher sans s’être purifié, après la mort d’un parent on d’un époux.

(15) En Grec, Icélon, qui imite les figures, Phobétor, qui épouvante ; Morphée, forme ; Phantasos, qui fait imaginer. Morphée, fils du Sommeil et de la Nuit, le premier des songes et non le dieu du sommeil comme on l’a souvent dit.

(16) Ausone a dit avec une afféterie aussi ridicule ; vado ; sed sine me, quia te sine. (Épig. 103.)

LIVRE XII.

(1) Calchas, fils de Thestor, était un devin, rival de Mopsus. Après le sac de Troie, il se fixa à Colophon en Ionie, où il mourut de désespoir d’avoir été vaincu dans son art par Mopsus.

(2) L’oracle avait annoncé que le premier guerrier qui descendrait sur le rivage de Troie serait tué aussitôt, Protésilas, fils d’Iphiclus et père d’Alcimède, mère de Jason, se dévoua à la mort et sauta le premier sur le rivage. À cette nouvelle, sa femme Laodamie se tua de désespoir.

(3) Lyrnesse, ville de la Mysie sur l’Événus, fut prise et pillée par Achille, qui y fit captive Briséis.

(4) Télèphe, roi de Mysie, fils d’Hercule et d’Ange. Lorsque les Grecs, marchant contre Troie, envahirent la Mysie, il fut blessé dans un combat par la lance d’Achille. Ayant consulté l’oracle pour savoir si la plaie était mortelle, l’oracle répondit que l’arme qui l’avait blessé pouvait seule le guérir. Télèphe se rendit alors en suppliant au camp des Grecs, et Achille le guérit, en appliquant sur la plaie la rouille de sa lance.

(5) Cénis, fille du Lapithe Élatus, dont la double métamorphose est racontée dans la suite de ce livre, devenue homme, fit partie, sous le nom de Cénée, de l’expédition des Argonautes.

(6) Pirithous, fils d’Ixion et de la Nue, roi des Lapithes, peuple de la Thessalie qui habitait le long des rives du Pénée, dont il avait chassé les Perrhèbes. D’abord vainqueurs des Centaures, dans le combat que raconte Ovide, ils furent par la suite chassés par eux des bords du Pénée. Ils se réfugièrent les uns à Malée, au sud de Péloponnèse, les autres à Pholoé, en Arcadie.

(7) Cyllare était aussi le nom du cheval de Castor.

(8) Mopsus, qu’Ovide fait ici le fils d’Ampycas, était regardé comme fils d’Apollon ou de Tirésias. Il l’emporta dans son art sur Calchas qui en mourut de désespoir.

(9) Nélée, fils de Neptune et de Tyro, et frère de