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OVIDE.

plus probable (Tyaneius), est combattue par plusieurs commentateurs. Tyane est une ville de la Cappadoce, et l’on peut, avec Leinzius, placer le lieu de la scène aux confins de cette contrée et de la Phrygie. De cette manière, l’intervention d’un habitant de Tyane paraît moins invraisemblable.

(16) Protée était fils de l’Océan et de Téthys, ou de Neptune et de Phénice, dieu marin doué de la double vertu de prédire l’avenir et de prendre toutes sortes de formes.

(17) La femme d’Autolycus était Métra. On ne trouve dans les mythographes que les détails donnés par Ovide. Autolycus, grand-père d’Ulysse, était un voleur fameux.

(18) La Faim était une divinité allégorique subordonnée aux dieux de l’Olympe.

(19) Oréade (du grec ορος, qui signifie montagne) était le nom donné aux nymphes des montagnes.

(20) La même expression « labra incana si tu » se retrouve dans des vers d’Eunius ou plutôt de Pacuvius transcrits par Cicéron, (Tuscul., liv. III, ch. 12 ;) et Forcellini mentionne l’interprétation de situs dans ce passage de la manière suivante : « Alii intelligunt malum odorem, cujusmodi ex situ exspirare solet. »

(21) Il ne pouvait se métamorphoser qu’en taureau ou en serpent.

LIVRE IX.

(1) Le fleuve Achéloüs prend sa source au pied du Pinde, et sépare dans son cours l’Étolie, où régnait Œnée, père de Déjanire, de l’Acarnanie, contrée de l’Épire.

(2) Les athlètes, dans leur lutte, commençaient par se couvrir de poussière, pour mieux saisir leurs membres nus et frottés d’huile.

(3) La plupart des poètes et des mythographes donnent à la corne d’abondance une autre origine, et prétendent que Jupiter, lorsqu’il mit sa nourrice, la chèvre Amalthée, au rang des astres, en détacha une corne, d’où sortaient tous les biens que l’on pouvait désirer ; il lit présent de cette corne aux nymphes qui avaient pris soin de son enfance.

(4) L’Événus était un fleuve d’Étolie, qui s’appelait primitivement Lycormas. Il prit le nom d’Événus, du roi d’Étolie, qui, poursuivant Idas, le ravisseur de sa fille, et ne pouvant l’atteindre, se précipita de désespoir dans le fleuve.

(5) Eurytus, roi d’Æchalie, avait promis sa fille à celui qui le surpasserait à tirer de l’arc. Vaincu par Hercule, il lui refusa le prix convenu ; le héros se fit justice lui-même en enlevant Iole.

— Il y avait en Grèce un grand nombre de villes du nom d’Æchalie.

(6) Le Cénœum, promontoire de l’Eubée, la plus grande île de Grèce, après celle de Crète.

(7) On peut s’étonner qu’Hercule, offrant un sacrifice sur le Cénœum, fasse retentir l’Œta de ses gémissements. Il y a là une transition brusque, comblée de cette manière par le commentateur latin, d’après Diodore de Sicile : « Hercules, quum sentiret vim veneni, Lycham in mare præcipitat, tum Trachinem proficiscitur ad Dejaniram, tandem in Œten montem, quippe Jove sacrum, se deferri jussit, etc. »

(8) Antée, géant, fils de la Terre, et roi de Lydie, provoquait les étrangers à la lutte, et les faisait mourir après les avoir vaincus. Toutes les fois que, renversé, il touchait la terre, il reprenait de nouvelles forces. Hercule l’éleva en l’air et l’étouffa dans ses bras. Ovide parle encore d’Antée dans sa ixe héroide.

(9) Géryon, monstre à trois têtes et à trois corps, né de Chrysaor et de la nymphe Callirhoé.

(10) Ce taureau était celui qui ravageait les campagnes de Crète par ordre de Neptune, et le même que celui de Marathon. Hercule le dompta et l’amena à Eurysthée, qui lui donna la liberté. Il fut alors vaincu par Thésée.

(11) Les mots : L’Élide atteste vos exploits, sont une allusion aux écuries d’Augias, nettoyées par Hercule.

(12) Parthénie était une montagne de Grèce, en Arcadie ; c’est là qu’Hercule poursuivit, une année entière, une biche aux pieds d’airain et aux cornes d’or ; il la saisit enfin, et l’amena vivante à Eurysthée, qui le lui avait commandé.

(13) Ce baudrier était celui d’Hippolyte, reine des Amazones.

(14) Diomède, roi de Thrace, fils de Mars, nourrissait ses quatre coursiers de chair humaine. Hercule tua ce prince, enleva ses coursiers, et les confia à la garde du jeune Abdérus, son favori, qui en fut dévoré. Théon, le sophiste, et Paléphate trouvent l’origine de cette fable dans l’état de misère où Diomède se réduisit pour nourrir ses chevaux.

(15) Eurysthée était roi d’Argos et de Mycènes. Junon avait avancé sa naissance de deux mois, pour qu’elle précédât celle d’Hercule, parce que le puîné de ces deux princes devait être soumis à l’autre, par le serment que Junon avait surpris à Jupiter. C’est par l’ordre d’Eurysthée qu’Hercule entreprit ses travaux.

(16) Péan, roi de Mélibée, ville de Thessalie, était père de Philoctète, dont Ovide reparlera liv. XIII.

(17) Les flèches d’Hercule furent fatales à Troie, où régnait Laomédon, lorsque le héros vint l’assiéger avec Télamon. Suivant l’oracle, elles devaient décider une seconde fois des destins d’Ilion, dans la guerre qui fait le sujet de l’Iliade.

(18) L’astre d’Hercule fut placé entre la Couronne d’Ariane, l’Opiuchus, la Lyre et le Serpent.

(19) Ilithye était le nom que les Grecs donnaient à Lucine, déesse des accouchements.