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(50). Jupiter rendit Io mère en la touchant de sa main.

(51). Plusieurs femmes célèbres des temps héroïques ont porté le nom de Clymène ; entre autres la mère du divin Homère. Celle qu’a chantée Ovide était femme Mérops, roi de l’île de Cos ; Apollon la rendit mère de Phaétuse, de Phaéton, de Lampétrie, de Lampéluse ou Phébé.

LIVRE II.

(1). Les auteurs ne s’accordent pas entre eux sur ce qu’il faut entendre par le pyrope. Selon Pline, c’était l’airain coronaire, ou mélangé de trois quarts de cuivre sur un quart d’or (L. XXXIV, c. 8). D’autres ont cru que le pyrope était une pierre rayonnante comme l’escarboucle.

(2). Virgile (Géorg., liv. IV, v. 387-450) et Ovide (liv. VIII, v. 732 et suiv.) énumèrent les principales figures que Protée aimait à prendre.

(3). Égéon, géant ainsi nommé parmi les hommes, était appelé Briarée par les dieux.

(4). Doris, fille de l’Océan et de Téthys, fut mariée à Nérée, son frère, et mère des Néréides.

(5). C’est l’équateur qui coupe le globe en deux hémisphères, l’hémisphère septentrional et l’hémisphère méridional. La division du zodiaque eu douze signes est de la plus haute antiquité : Bailly la croit antérieure au déluge. (Astron. anc, p. 489.)

(6). Hésiode fait le Jour frère de la Lumière et fils de l’Erèbe et de la Nuit.

(7). Les anciens avaient divinisé le mois ; les Grecs l’adoraient sous le nom de Μεγ, les Latins sous le nom de Lunus. Suivant Cicéron, le mot mensis vient de mensura, mesure : Qui, quia mensa spatia conficiunt, menses nominantur. (De Nat. Deor., lib. II.)

(8). L’année est le temps que le soleil emploie à parcourir les douze signes du zodiaque. Les Égyptiens représentaient l’année par un palmier qui avait douze branches, et les Grecs par un serpent qui forme un cercle et mord sa queue.

(9). On représente le Siècle, terme de la plus longue durée de la vie humaine, sous les traits d’un vieillard décrépit.

(10). Homère appelle les Heures les ministres du Soleil, les portières du Ciel. Les poëtes ont feint que les Heures prenaient soin des coursiers du Soleil, parce qu’elles naissent du cours de cet astre, ou plutôt qu’il sert a les mesurer et à les distinguer.

(11). Pour bien saisir le sens de ce passage, il est à propos de se rappeler le système de Ptolémée, qui, supposant la terre au centre du monde, faisait tourner le firmament autour d’elle, d’orient en occident, par un mouvement diurne très-rapide ; tandis que le soleil avait un mouvement annuel en sens contraire, c’est-à-dire, d’occident en orient.

(12). Le Taureau est le second signe du zodiaque.

(13). Le Centaure d’Hémonie, c’est-à-dire le Sagittaire, qui avait d’abord été Centaure. Les Centaures étaient originaires de l’Hémonie ou Thessalie.

(14). Le signe du Lion fut ainsi nommé parce qu’il représentait le lion de la forêt de Némée.

(15). Le signe appelé Cancer représentait l’écrevisse que Junon envoya contre Hercule, lorsqu’il combattait l’hydre de Lerne.

(16). Lucifer est l’étoile de Vénus, qui parait à l’orient. Les anciens poëtes l’appellent Vesper, lorsqu’elle parait à l’occident, peu après le coucher du soleil.

(17). Le Serpent, constellation de l’hémisphère boréal, est placé sur celle du Scorpion.

(18). L’Autel, constellation méridionale. Suivant les poètes, c’est l’autel sur lequel Chiron immola un loup, ou l’autel sur lequel les dieux jurèrent fidélité à Jupiter avant la guerre contre les Titans.

(19). Les Trions : les Latins ont donné ce nom aux sept étoiles les plus brillantes de la grande Ourse, représentées par sept bœufs. Dans l’ancien langage, triones avait le même sens que boves.

(20). Le Bouvier, Βοοτες. Les Grecs donnèrent ce nom à une constellation placée derrière la grande Ourse. Ils l’appelaient aussi αρχτοφυλαξ, gardien de l’Ourse.

(21). Athos, montagne entre la Thessalie et la Thrace, où Jupiter avait un temple, ce qui l’avait fait surnommer Athoûs.

(22). Taurus ou Tauros est le nom que les Grecs donnaient à tout ce qui était d’une grandeur démesurée, et qui fut celui de la montagne la plus haute qui ait été connue dans l’antiquité.

(23). Tmolus, montagne de Phrygie, où le Pactole prend sa source.

(24). Œta, montagne très-élevée entre le Pinde et le Parnasse, et qui séparait la Thessalie et la Macédoine. Hercule mourut sur le mont Œta.

(25). Ida est le nom de deux montagnes, l’une dans la Troade et l’autre dans l’île de Crète. Il est question ici de la première.

(26). Hélicon, montagne de la Béotie, aux confins de la Phocide, célèbre par sa fontaine d’Hippocrène et par son temple consacré aux Muses.

(27). Héinus, montagne de la Thrace, sur laquelle les poètes placent souvent le dieu Mars, examinant en quel endroit de la terre il portera ses fureurs. C’est sur l’Hémus qu’Orphée fut déchiré par les Ménades. Ce mont prit alors le nom d’Œagrius, parce qu’Orphée était fils d’Œagrus.

(28). Etna, montagne de Sicile, fameuse dans l’antiquité par les forges de Vulcain.