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brisa les premières et audacieuses tentatives de l’envahisseur puis ralentit et modéra les mouvements du puissant assaillant ; elle contribua enfin, par la longue et héroïque bataille qu’elle livra sur les bords de l’Yser, à l’arrêt définitif des troupes allemandes.


La campagne de 1915 s’ouvrit sous de meilleurs auspices ; la Grande-Bretagne créait de puissantes armées et l’Italie apportait son important concours à l’Entente. Quatre grands peuples militaires allaient maintenant lutter contre les États centraux.


Bientôt réorganisée, grâce surtout au patriotisme de cette jeunesse ardente, qui, bravant tous les dangers, franchit ses frontières pour se mettre aux ordres de la Patrie, l’armée commença dans les tranchées boueuses de l’Yser, dernier rempart où elle avait planté le drapeau national, la garde vigilante qu’elle devait monter, sans trêve, inlassablement, pendant près de quatre années.

Elle y soutint de nombreux et durs combats pour en maintenir intacte la possession, attendant patiemment le jour où il serait enfin possible de sortir de ces positions, de battre l’adversaire et de le chasser.


L’année 1918 amena ce jour tant désiré.

L’Amérique, nouvel et puissant allié, ayant ajouté le poids de son effort grandiose et enthousiaste à celui des autres nations, le formidable adversaire chancela.

C’est ce moment que l’armée belge choisit.

Le 28 septembre, à l’aube, tendant