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primitives, par catégories d’objets, de restes, de vestiges, de monuments propres à ces époques préhistoriques.

Les objets de la préhistoire sont principalement les flèches, couteaux, lames, racloirs, coups de poing, perçoirs, tranchets, casse-tête, restes d’animaux et de coquillages, os brisés ; plus tard des haches, des outils, des armes, des pierres perforées, des aiguilles et des tuyaux ; des pierres excavées, mortiers, coupes, vases destinés à la boisson et à l’alimentation ; plus tard encore des objets en bois, corne, os, cuivre, vannerie, les objets tissés, étoffes et filets, objets en poterie et en verre. Il y a les habitations, notamment les cités lacustres, les cavités naturelles et artificielles, les villages (Pueblos), les Tumuli (tombes et sépultures), les Monolithes, Cromlechs, Dolmens, Menhirs, les arrangements des pierres des Mountbuilders, etc.


FILIATION DE L’HOMME. PLACE DANS LA NATURE.

Origine de l’homme. — Cette origine au cours des âges a été fort discutée.

1o Hypothèse de l’origine par génération spontanée. Les mythologies l’ont racontée ; en 1819 Oken en a essayé un exposé scientifique. Le fœtus humain aurait pris naissance dans la mer, vaste réceptacle, utérus immense de la nature.

2o Hypothèse de la création distincte d’un ou plusieurs couples primitifs. À cette hypothèse se rattachent les partisans de la fixité immuable des espèces ; chaque espèce réclamerait une création spéciale, elle représenterait en quelque sorte, une catégorie spéciale de la pensée créatrice se multipliant par voie de génération indéfinie et sans altération de la forme créée immuable dans son éternité relative.

3o Hypothèse de l’évolution et de la descendance animale.

A. Rutot a résumé ainsi la filiation humaine au point de vue physique. Les grandes mutations intellectuelles de l’Humanité, I, p. 93.