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Les radiations solaires font perdre à l’astre 360 millions de tonnes par jour consumées à produire les radiations électro-magnétiques. Les protons et les électrons s’annihilent et c’est leur destruction qui produit les perturbations de l’éther (désintégration de la matière). Les rayons cosmiques sont engendrés par la formation de nouveaux atomes (Millikan).

Le corps irradiant le plus éloigné du globe doit se trouver à quelque 140.000.000 d’années lumière. Une année-lumière représente le chemin parcouru en une année par un rayon lumineux, soit environ 9.460.920 millions de kilomètres. Les ondes électro-magnétiques ont les mêmes facilités de déplacement que la lumière. Une perturbation de l’éther une fois amorcée peut se propager indéfiniment, à condition d’avoir une fréquence suffisamment élevée. Il est possible qu’une perturbation amorcée traverse tout le médium.

La matière se trouve répandue dans tout l’espace explorable par les téléscopes. À l’œil nu on peut compter 6.000 étoiles ; les instruments révèlent au moins 1.500.000.000 astres, plus ou moins régulièrement répartis en groupes dans l’espace.

L’éther est fini dans le même sens qu’une sphère est finie. Les dimensions de l’espace sont en fonction de la matière qu’il renferme. La présence de la matière constitue l’éther. On évalue à 500 milliards d’années lumière la circonférence de ce globe d’éther. Pour entreprendre un voyage autour de l’Univers à une vitesse de 300.000 kilomètres à la seconde, il faudrait 500 milliards d’années.

SUPER-SONS.


Les sons que nous percevons ont une limite assez rapprochée. On les fixe arbitrairement à 15.000 vibrations. Les vibrations de fréquence plus élevée seront appelés ultra-sons. On peut produire des ultra-sons par les méthodes de l’acoustique, mais de plus en plus difficilement. Par contre, ils sont obtenus aisément et avec des fréquences presque quelconques à l’aide des montages qu’on doit