Page:Otlet - Monde - 1935.djvu/425

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 399 —

je suis parti ce matin et celui qui vient derrière profitera du péril que j’écarte ou des embûches que je signale.

» La vie est belle parce que la lutte est belle : non pas la lutte ensanglantée, fruit de la tyrannie et des passions mauvaises, celle qu’entretiennent l’ignorance et la routine, mais la sainte lutte des âmes cherchant la vérité, la lumière et la justice. » (Pierre de Coubertin.)

LA GRANDEUR.


Quand rien de ce qui est généreux ne vous fut étranger, quand nulle parole de cristal prononcée à travers les siècles ne tombe sur votre cœur sans y fleurir en corolles infinies, quand l’être tout entier ne fut qu’une seule aspiration à s’élever et s’élever toujours dans un sentiment plus exaltant de soi-même, vers le plus haut développement humain, à envahir toujours davantage dans la pensée et dans la connaissance, dans le bien et dans le beau, dans le rêve et dans l’action, à prendre tout ce qui émerge par le monde et par l’histoire pour les ressusciter dans sa propre destinée devenue un exemple et un signe ; quand ce fut votre folie de tous les jours et de toutes les minutes, votre vautour rongeur et votre place fidèle de chercher à dépasser et les autres et soi-même… (Montherlant.)

L’AVENTURE HUMAINE.


Quelque bien réfléchie, prévue, soit l’action humaine, elle ne peut échapper au hasard ; quelque désirables soient l’organisation et la stabilité de certains éléments fondamentaux, elles ne sauraient être fin en soi. La vie est primordiale, continue, et amplifier la vie, c’est le destin de l’homme, c’est celui de l’humanité.

Il n’y a nulle part d’identité ; il n’existe que des « à peu près » identiques, des moyennes habituelles. Mais il y a un inhabituel, le phénomène qui dépasse l’écart moyen de la moyenne. Il existe et il faut se rendre compte qu’il existe. (Ch. Richet.)

Toute l’histoire est là pour nous avertir de ce qu’aurait