Page:Otlet - Monde - 1935.djvu/42

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 16 —

le moule des anciennes équations en les complétant par des termes nouveaux comme ceux dûs à la viscosité, au frottement ou à l’hystérésis.

D’autres préfèrent ne pas tant s’éloigner des anciens points de vue et cherchent à construire des modèles parlant aux yeux (représentations moléculaires et anatomiques).

La mécanique n’est qu’un aspect. Même les phénomènes qui sont en apparence purement mécaniques sont toujours en même temps pour nous physiologiques (sensation) et par suite aussi électriques, chimiques, etc. La mécanique ne saisit donc pas la base de l’univers, elle n’en saisit pas davantage une partie ; elle en expose simplement un aspect. (Mach. Mécanique p. 478.)

111.4 L’ÉNERGIE. — LA PHYSIQUE.

La physique a ramené à l’étude des ondes et du mouvement tous les chapitres consacrés à l’étude des phénomènes particuliers en lesquels se confinaient autrefois les recherches.

La physique fait son champ aussi de l’astronomie, embrassant d’un même regard les étoiles et les atomes.

Historique. — Pendant les cent mille ans de préhistoire et les sept à huit mille ans de civilisation, quatre forces seulement : pesanteur, chaleur, lumière et mouvement sous des formes diverses étaient connues. Depuis moins d’un siècle, trois forces nouvelles : vapeur, électricité, énergie intra-atomique ont été ajoutées à cette liste et en surgissant du néant, elles ont transformé nos civilisations. On constate aujourd’hui que l’univers est rempli de forces ignorées dont la découverte est appelée peut-être à changer la vie des peuples et surtout les idées philosophiques servant de base à toutes nos conceptions.

À la fin du XIXe siècle, la physique apparaissait comme définitive et sans espérance. Elle n’avait guère d’autre ambition que la vérification plus complète des théories déjà acquises. Avant le début du XXe siècle,