Page:Otlet - Monde - 1935.djvu/41

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 15 —

Histoire. — Galilée fonde la mécanique du mouvement d’un point matériel dans un champ constant ; il ne s’occupe d’ailleurs que d’un seul point et ne fait pas de distinction entre la masse et le point. Il arrive incidemment à la loi de l’inertie et est amené à cette notion fondamentale que les circonstances déterminantes du mouvement produisent des accélérations.

Huyghens passe aux forces variables et à la dynamique des systèmes matériels. Avec son problème du pendule composé, il fait usage en réalité pour la première fois des forces vives.

Newton constitue définitivement la dynamique. Quoiqu’il regarde d’une manière peu heureuse la masse comme étant la quantité de matière, Newton sent le premier avec netteté qu’il y a dans chaque point matériel une constante caractéristique du mouvement différente de son poids : c’est la masse.

Après cette période d’induction, qui est l’âge héroïque de la dynamique, vient une période déductive où on s’efforce de donner aux principes une forme définitive. Le développement mathématique et formel (analyse) joue alors le rôle essentiel.

Les relations plus concrètes des forces, telles qu’elles se déploient dans le levier, le plan incliné, etc., furent découvertes avant les relations plus abstraites formulées dans les lois de l’analyse et de la composition des forces, et plus tard que les trois lois abstraites du mouvement, formulées par Newton, fut découverte la loi plus abstraite encore de l’inertie.

En 1775, l’Académie des Sciences de Paris a constitué un prix d’un demi-million pour le mouvement perpétuel.

Corrélation. — Tout ce qui modifie la mécanique modifie du même coup l’édifice des notions fondées sur elle, c’est-à-dire les autres sciences, toute la science et notre conception de l’univers.

Beaucoup se contentent de la description des phénomènes de la mécanique par des équations différentielles (Hertz) qui permettent de prédire les phénomènes (explication mécanique proprement dite). On a conservé