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ne continue pas parce qu’il ne peut surmonter la difficulté ; 3° celui qui ne craignant pas les difficultés, commence et, à force de volonté et d’intelligence, parvient à surmonter les difficultés.

LA TECHNIQUE. — LES INVENTIONS.

Certains font commencer l’histoire des inventions à l’attitude verticale de l’homme, et à sa main, son premier outil, par lequel il fit ses moyens de défense. Silex naturel, silex taillé, silex poli. Puis la taille de l’os et de la corne. Découverte du feu, invention de la fonte des métaux, invention dans les transports et les communications, la vapeur, l’électricité, houille blanche et houille verte, la télégraphie, la téléphonie, l’avion, la radio, la télévision, la télénergie, le sous-marin.

On cherche le moyen industriel de désagréger la matière, d’utiliser l’énergie thermique des mers et celle des marais, les gaz de la terre et sa chaleur, de produire artificiellement, synthétiquement tous les succédanés (Ersatz), d’utiliser certaine radiation pour le transport d’un courant électrique de haute tension dans l’atmosphère. (Traverser un tel courant serait aussi destructif que de toucher un fil chargé d’un haut voltage. C’est le rayon de la mort).

Dans la technique on distingue trois grandes époques ou plutôt trois stades successifs, de durée inégale et dont chacun continue longtemps encore après que le stade suivant est atteint. 1° Stade eotechnique : du XIe siècle au milieu du XVIIIe siècle ; 2° Stade paléotechnique : de 1750, à son apogée au milieu du XIXe siècle. 3° Stade néotechnique : du milieu du XIXe siècle à nos jours avec épanouissement de nos jours.

Notre époque est fortement marquée de traditions paléotechniques ; elle conserve même certains vestiges eotechniques. Mais son principe créateur et actif, sa véritable ambiance vitale appartient déjà à la phase néotechnique.

La loi technique fondamentale est d’atteindre un maximum de résultat avec un minimum d’efforts. Le sens