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le Stoïcien le dynamisme d’Héraclite. Les Néo-Platoniciens sont de purs spéculatifs.

Le moyen âge néglige l’étude de la nature, sa philosophie est un mélange d’Aristotélisme, de Platonisme et de métaphysique chrétienne. Il tend avec saint Thomas vers une synthèse de la pensée chrétienne et de la pensée antique.

À la Renaissance ressuscitent les anciens systèmes et commence en même temps l’étude scientifique des phénomènes. Elle est encore associée à la métaphysique chez Descartes, Spinoza, Leibnitz. Sous l’influence des écoles expérimentales, elle devient une science positive.

Kant s’attaque au concept métaphysique. Schelling et Hegel essayant encore des constructions a priori. Mais la science s’est réservée l’étude des connexions nécessaires, des phénomènes, et la métaphysique celle des questions de cause et de fin.

La philosophie se présente comme la recherche des principes fondamentaux au moyen desquels la raison doit pouvoir comprendre et expliquer tout le connaissable. De chaque science, de chaque groupe de sciences, il y a une synthèse. La philosophie est la synthèse de ces synthèses. Primitivement la philosophie comprenait toutes les sciences ; celles-ci se sont détachées progressivement. La philosophie conserve encore les parties générales suivantes qui servent de cadre à ses propres synthèses. La cosmologie ou science générale des corps et des phénomènes matériels qui se confond largement avec la physico-chimie générale. La psychologie fondamentale, la science de l’esprit et de ses facteurs. L’ontologie ou métaphysique, science de l’être en général et science de l’ordre objectif qui fonde la cosmologie et la psychologie. La théodicée science rationnelle de Dieu en dehors de toute révélation. La logique qui formule les règles à suivre pour que l’esprit parvienne à la vérité et la critériologie qui expose les fondements de la certitude, les rapports entre le sujet connaissant et l’objet connu. La morale ou éthique, science générale de la conduite, de ses buts et de ses fondements. L’esthétique.

Nombreux sont les systèmes, les uns fragmentaires, ne