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études de la scolatique une place d’honneur. Elle n’étudie pas seulement la substance des choses sensibles, mais l’être comme tel, en l’envisageant à la fois dans sa réalité statique et dans son devenir. La théorie de l’acte et de la puissance occupe une position centrale et on y rattache la composition des substances et accidents de matière et de forme, d’universel et d’individuel, d’essence et d’existence. L’individuel seul existe, l’Universalité de la notion dérive d’un travail de l’esprit. À la métaphysique se rattache la théodicée. »

L’ontologie pose, résoud et essaye de résoudre trois questions relatives à l’être :

1o Qu’est-ce que l’être ?

2o Quelles sont les propriétés générales de l’être ?

3o Quels sont les rapports généraux qui lient entre eux les différents êtres ?

Les transcendentaux sont : res, ens, unum, verum, bonum, pulchrum ; l’essence, l’existence (notions qui constituent l’être en lui-même), l’unité, la vérité, la bonté, la beauté (notions qui sont propriétés nécessaires, attributs inséparables de l’être en tant qu’être).

« L’être, dit Parmenide, est inengendré, impérissable, tout entier d’une seule espèce, immobile et égal. Il n’était ni ne sera, puisqu’il est maintenant, à la fois tout et un, et continu. Quelle naissance en effet lui chercherais-tu ? D’où, comment le feras-tu naître ? Du non-être ? Je ne te laisserai ni le dire, ni le penser ; car le non être n’est ni visible ni pensable puisqu’il n’est pas. Et quelle nécessité aurait poussé plus tard ou plus tôt, à commencer à naître du néant ? »

Les traités d’ontologie (ex. Traité du Cardinal D. Mercier, 5e édition) comprennent les questions suivantes :

a) L’Être (analyse générale de la substance première ; l’être existentiel ou l’existence ; l’être essentiel : être réel essentiel, quiddité ; l’être possible : fondement des possibilités.

b) Les attributs métaphysiques de l’être : les transcendentaux : la distinction. L’unité ; la vérité, la beauté.