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que le passé a exprimés et légués. L’humanisme est une conception évoluante : constamment les valeurs éthiques et culturelles ont besoin dans leurs applications, sinon dans leur principe, d’être l’objet de révision.

Aux forces intellectuelles aussi de susciter l’harmonie entre les deux tendances de la pensée particulière et universelle ; locale, nationale et mondiale.

En ce qui concerne la nation, et en écartant les formes étroites et dangereuses du nationalisme, savoir cependant retrouver les appuis les plus profonds et du plus légitime instinct de défense collective ; à cet effet, savoir choisir dans notre histoire ceux qui surent nous donner une âme, voire une mystique qui nous est propre, faire comprendre ce que signifient, ce que symbolisent aujourd’hui encore les grandes personnalités qui ont paru sur notre sol et parmi nous, au cours des siècles.

Il y a, toutes relatives qu’elles soient à l’espèce Terre et à l’espèce Homme, des vérités humaines éternelles, des attitudes et des réactions fondamentales du moi en face de la nature et de toute l’existence. C’est pourquoi la pensée des sages d’autrefois vaut encore pour l’homme d’aujourd’hui à condition d’une adaptation aux conditions particulières de l’époque.

VALEUR DE L’INTELLIGENCE.

Le Président Roosevelt a donné la réponse en accaparant l’intelligence dans un trust officiel des cerveaux. Le Führer Hitler a écrit (Mein Kampf, édition populaire p. 452) : « Ce n’est pas l’insinuation du savoir, mais l’élevage des corps sains qui représente la tâche la plus importante de l’État raciste dans le domaine de l’éducation. La formation des aptitudes spirituelles, du caractère, de la volonté, de la décision et de la responsabilité viennent en deuxième lieu. Et la dernière place seulement est tenue par la formation scientifique. »

Le professeur J. J. Hurst, de Cambridge, proclame que : « L’intelligence moyenne s’éteint rapidement en