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merce public) = 450 roubles. Le principe de la concurrence est remplacé par le juste prix, l’appréciation exacte des frais et le contrôle des consommateurs. L’État en ses magasins fait un bénéfice collectif de commerçant public qu’il affecte à l’industrialisation du pays.

LE COMMERCE INTERNATIONAL.


Les chiffres du commerce mondial total ont été les suivants (total des importations et des exportations en millions d’anciens dollars-or) :

1928 34,742 32,839
1929 35,601 33,040
1930 29,087 26,495
1931 20,818 18,908
1932 13,996 12,926
1933 12,483 11,699

L’importation et l’exportation totales annuelles pour les cinq parties du monde, en 1910, était de 90 milliards pour l’importation et 82 milliards pour l’exportation, soit un commerce mondial de 172 milliards. Il n’était que de 4 milliards il y a un siècle. L’Europe compte dans ces chiffres respectivement pour 65 et 59 %. L’Amérique 17 et 21 %, l’Asie 9.8 et 11.4 %, l’Australie 3.8 et 3.1 %. Par tête d’habitant, le commerce atteint, respectivement à l’importation et à l’exportation, jusqu’à 315 et 217 fr. pour la Grande-Bretagne, 451 et 296 pour la Suisse, 604 et 482 pour la Belgique. Ces chiffres disent l’intensité et la continuité des échanges d’alors entre toutes les parties de la terre. S’ils ont pu être atteints, c’est assurément que le commerce d’importation est un bien en soi. Ses avantages peuvent être résumés ainsi : a) Accroissement de bien-être dans le cas où il s’agit de denrées que le pays ne saurait produire à raison de son sol ou de son climat, b) Supplément de nourriture là où le territoire est trop limité pour nourrir la population, c) Économie de travail dans le cas où il s’agit de richesse que le pays importateur pourrait produire s’il le fallait, mais qu’il ne pourrait produire qu’avec plus de frais que le pays