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générale des grandeurs de capacité des diverses sortes d’énergie pour différents corps, c’est-à-dire pour différents complexes d’énergie.

Ces considérations ne se trouvent généralement pas dans les traités actuels. Par suite du développement croissant des représentations atomiques, qui ont servi aussi à figurer les rapports d’isomérie, comme nous le verrons au chapitre suivant, les chimistes se sont de plus en plus habitués à considérer les atomes comme des êtres réels, et à se servir du poids moléculaire, que la considération des atomes a rendu intuitif, et qui est le plus approprié à l’exposé des expériences et des théories chimiques.

Selon la théorie atomique, les formules moléculaires doivent être écrites de façon à ne pas faire intervenir de fractions d’atomes parce que dans cette théorie il n’en existe pas. Présentée sous une forme plus affranchie d’hypothèses, cette condition signifie que, en écrivant les formules, il faut éviter de fractionner les poids atomiques. C’est naturellement tout à fait arbitraire et nous pourrions aussi bien écrire les formules moléculaires O et H. Cela n’aurait d’autre conséquence que de nous forcer à écrire la formule de l’eau H O1/2 pour la rapporter au même volume, et il n’y a rien à objecter à cela tant que O et H sont pour nous de pures désignations pour les poids de combinaison des éléments en question. On aurait