l’être tout à fait irrégulièrement. Dans certains cas (tellure-iode, argon-potassium), des relations de parenté tout à fait certaines ont obligé les chimistes à placer le plus grand poids atomique devant le plus petit, en sorte qu’il a fallu enfreindre le principe fondamental lui-même. Ajoutez encore que l’arrangement conforme au système périodique fait disparaître certaines analogies réellement existantes (baryum et plomb, cuivre et mercure), tandis que d’autres éléments (or et métaux alcalins) se trouvent rapprochés, entre lesquels, même avec de la bonne volonté, on ne voit que bien peu de ressemblance. Mais en face de ces cas défavorables, il y en a tant de favorables que, sans nul doute, nous avons affaire ici à une relation très importante, pour laquelle il ne reste plus qu’à trouver une expression complètement satisfaisante.
Si on envisage au point de vue le plus général tout le tableau périodique, on a l’impression que les éléments n’y sont pas distribués exactement sur le schéma régulier, mais qu’ils y sont répartis d’une façon un peu relâchée, de telle sorte que chacun d’eux est arrivé au voisinage de sa place systématique, mais ne l’occupe pas tout à fait. On rencontre parfois des cas semblables dans d’autres branches de la science ; on peut dire la plupart du temps qu’il s’agit de grandeurs, qui peuvent varier sous certaines conditions, et que les irrégularités observées tiennent à ce que les conditions compa-