pérature, mais il n’est toujours question que de grandeurs expérimentalement mesurables et jamais de l’intimité de la Nature.
Nos adversaires sont prêts à nous accorder ce point, mais ils pensent que c’est là que gît l’imperfection de l’Énergétique, tandis que les théories mécaniques nous permettent une incursion, hypothétique, il est vrai, dans les secrets de la Nature. Voici un exemple de logique de même valeur : un commerçant qui mépriserait le compte pur et simple de son doit et avoir pour étayer un calcul hypothétique de son bilan, en supposant qu’il se produise telle ou telle circonstance. Ses hypothèses fussent-elles vraisemblables, un pareil compte ne serait ni sérieux ni commercial. Il peut réfléchir aux possibilités et aux vraisemblances d’une affaire incertaine tout comme un expérimentateur se livre à des spéculations sur les propriétés d’un domaine de la science encore inexploré ; il trouvera ainsi un soutien pour tracer son plan de recherches. Mais le commerçant sérieux, aussi bien que l’expérimentateur sérieux, limitera ses essais de prévision à ce qu’il peut mettre à l’épreuve. Il n’aura donc pour objet que ce qui est mesurable et contrôlable. S’il introduit des facteurs inaccessibles dans ses calculs, son travail perd toute sa valeur.
Il faut donc soigneusement distinguer les prévisions relatives à des relations inconnues entre grandeurs accessibles à l’expérience et les hypo-