le système à son état primitif. Nous voyons, en même temps, qu’il ne s’agit pas ici d’une particularité mystérieuse, sans aucune relation avec d’autres faits, mais bien d’une définition physique de l’équilibre, réglé par notre principe.
Une des plus jolies applications de ce principe est la détermination de la ligne de solubilité. On sait que, quand la température s’élève, la solubilité des corps peut, suivant les cas, augmenter ou diminuer, cette dernière alternative étant relativement rare. En d’autres termes, il existe entre le dissolvant et le corps dissous un équilibre variable avec la température. Considérons cet équilibre à une température déterminée, et demandons-nous ce qui va se passer si nous essayons d’échauffer le système par un apport de chaleur. Conformément à notre principe, le phénomène qui va se produire s’opposera à l’élévation de température. Il s’ensuit que, si le corps se dissout dans le liquide avec absorption de chaleur, une nouvelle quantité du corps se dissoudra. Si, au contraire, la dissolution s’effectue avec dégagement de chaleur, une certaine quantité du corps dissous se déposera à l’état solide. En cherchant à vérifier la chose expérimentalement, on rencontra un cas particulièrement intéressant. Le chlorure de cuivre dissous dans l’eau semblait offrir l’exemple d’un corps se comportant d’une façon exactement inverse. Des recherches de Thomsen, il résultait, en effet, que