lors si, comme le prétendait Volta, le courant était dû au simple contact, il y aurait là une création à partir de rien, ce qui serait absurde.
Rappelons-nous qu’il exprimait cette considération en 1840, deux ans avant que Mayer énonçât la loi de la conservation de l’énergie. Ce qui nous apparaît maintenant comme banal était alors plus qu’une idée neuve, c’était une idée contestée par les plus zélés partisans de la théorie de Volta. En Allemagne, Pfaff, professeur de physique à Kiel, déclarait qu’une vraie force naturelle était par essence inépuisable. Faraday n’en est que plus digne d’éloges, pour avoir pressenti avec un sûr instinct le principe de la conservation de l’énergie, bien que les publications ultérieures nous montrent qu’il n’arrivait pas sur ce point à une clarté parfaite. Il a d’ailleurs constamment fait usage, pour ses recherches expérimentales si nombreuses et si variées, de cette notion que les diverses forces naturelles peuvent se transformer les unes dans les autres.
On fit bientôt l’application consciente de la loi de l’énergie à la pile. Indépendamment l’un de l’autre, William Thomson et Helmholtz développèrent la même idée : l’énergie électrique est le produit de la masse électrique par la tension. Le premier facteur est donné par la loi de Faraday ; le passage de quantités d’électricité égales dans des circuits quelconques transforme chimiquement