le secours de la théorie atomique, dont la nécessité est par là bien prouvée.
Je dois le déclarer, je ne sache pas qu’il existe d’exposé de la chimie organique fait sans l’aide de la théorie atomique, et je ne peux même pas en apporter d’échantillon, ne fût-ce que pour quelques exemples. Pendant près d’un siècle, on a exposé et transmis la totalité des faits scientifiques de ce genre dans le moule de la théorie atomique. La forme de ce moule et même l’orientation involontaire de toutes les recherches de chimie organique nous forcent à adapter nos connaissances à cette manière de voir. Mais je ne peux pas m’abstenir de croire que, dans un avenir, qui n’est peut-être pas très éloigné, il sera possible ici aussi, et sans faire intervenir d’hypothèse, d’exposer les faits dans le sens que je vais indiquer.
Les rapports de parenté des combinaisons chimiques et les isoméries sont soumis à des lois. Si ces lois étaient connues sous une forme mathématique abstraite, elles constitueraient une systématisation complète de toutes les combinaisons connues et inconnues, et elles représenteraient aussi d’une façon générale les relations de parenté entre les combinaisons.
Il faudrait seulement que les propriétés de tous les corps fussent connues en fonction de variables déterminées. La composition des corps appartient sûrement à ce groupe de grandeurs directrices