elles furent mieux définies. L’hydrogène étant un élément positif, et le chlore un élément négatif, il était impossible que le chlore d’une combinaison pût correspondre à l’hydrogène d’une autre combinaison, comme par exemple l’hydrogène de l’acide chlorhydrique correspond au sodium du chlorure de sodium. On découvrit cependant un grand nombre de combinaisons organiques, dont la composition différait seulement en ce que, dans les unes, un certain nombre d’atomes de chlore remplaçait le même nombre d’atomes d’hydrogène contenus dans les autres. Et ce n’était pas un pur hasard expérimental, car, en traitant systématiquement par du chlore les combinaisons hydrogénées, on les transformait en combinaisons chlorées, ce qui d’ailleurs ne modifiait pas beaucoup leur caractère. Plus tard, on réussit même à remplacer de façon inverse le chlore par l’hydrogène naissant, et à reproduire le corps primitif. Il n’était donc pas douteux que, dans ces combinaisons organiques, le chlore et l’hydrogène pouvaient se remplacer l’un par l’autre ou se substituer l’un à l’autre.
L’attitude de Berzélius vis-à-vis de cette découverte devait en fixer le sort. Ce chimiste éminent jouait alors le rôle d’un grand-maître et d’un directeur de conscience pour la chimie, qui lui devait tant. Dans la revue où il rassemblait régulièrement les faits scientifiques de l’année, il fixait leur succès,