miques, et l’analyse, pour distinguer les divers éléments, s’adressait surtout aux réactions de leurs combinaisons salines. L’analyse par voie humide, à cause de sa rapidité plus grande et de ses ressources si variées, a détrôné l’analyse par voie sèche, qui avait son origine dans l’art de l’essayeur, et le premier fait général qui frappe le chimiste est que tout sel présente deux réactions caractéristiques, l’une pour l’acide, l’autre pour la base. Chacune de ces réactions étant indépendante de l’autre, les sels ne pouvaient être considérés que comme des composés binaires, et tout essai de représentation des combinaisons chimiques devait d’abord en tenir compte. Nous avons vu, par exemple, que Richter considérait les sels comme des combinaisons d’acide et de base, car, en mettant ces corps en présence, ce qui se faisait presque toujours en solution aqueuse, les sels se formaient sans qu’on pût déceler de produits accessoires. Depuis Lavoisier, on considéra les acides et les bases comme des oxydes, et le nom d’oxygène est toujours l’expression de cette opinion relative aux acides, bien que, dans l’intervalle, on se soit pleinement convaincu qu’elle est inexacte.
Conformément à cette conception, on regarda le chlore comme un produit d’oxydation de l’acide chlorhydrique, et on l’appela acide chlorhydrique oxygéné, parce qu’on l’obtenait en faisant agir