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toutes les mesures de Raoult, et elles étaient nombreuses, devenaient autant de confirmations de la théorie de van ’t Hoff.

Comme on le voit, il y a ici une extension légitime du concept de grandeur moléculaire, puisqu’on peut donner en s’affranchissant de toute hypothèse, la même définition de la grandeur moléculaire pour un corps dissous que pour un gaz. C’est toujours la masse du corps, qui, à l’état de solution, donne à la constante R une valeur déterminée. En fait, on a bientôt reconnu, sauf certaines exceptions, pour toutes lesquelles on a depuis lors trouvé une explication, que la grandeur moléculaire, déterminée à l’aide des solutions, est égale à celle que donne la détermination à l’aide de la vapeur chaque fois qu’elle est possible. En même temps, la possibilité de déterminer des poids moléculaires se trouvait étendue d’une façon extraordinaire, puisqu’on peut trouver un dissolvant pour tous les corps ou à peu près, tandis que le nombre des corps pouvant être vaporisés sans décomposition est relativement restreint. Les nouveaux poids moléculaires déterminés par cette méthode ont pu être utilisés pour la classification aussi bien que ceux qu’on avait déduits des densités de vapeur, et les résultats acquis grâce à la théorie de la pression osmotique se sont ajoutés naturellement aux relations déjà connues.

Van ’t Hoff sut aussi étendre ses vues aux corps