Page:Ostervald - La Sainte Bible, 1867.djvu/637

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

5 Ayant affermi mes pas dans tes sentiers, les plantes de mes pieds n’ont point chancelé.

6 Ô Dieu fort ! je t’invoque, parce que tu as accoutumé de m’exaucer ; incline ton oreille vers moi, écoute ce que je dis.

7 Rends admirables tes bontés, toi qui délivres ceux qui se retirent vers toi, de devant ceux qui s’élèvent contre ta droite.

8 Garde-moi comme la prunelle de l’œil, et couvre-moi sous l’ombre de tes ailes,

9 de devant ces méchants qui me désolent, et de mes ennemis mortels qui m’environnent.

10 La graisse leur cache le visage, leur bouche parle avec fierté.

11 Ils nous environnent présentement, à chaque pas que nous faisons ; ils épient pour nous jeter par terre.

12 Il ressemble au lion qui ne demande qu’à déchirer, et au lionceau qui se tient dans les lieux cachés.

13 Lève-toi, Éternel ! devance-le, renverse-le ; délivre mon âme du méchant par ton épée.

14 Éternel ! délivre-moi par ta main de ces gens, des gens du monde, dont le partage est dans cette vie, et dont tu remplis le ventre de tes provisions, tellement que leurs enfants en sont rassasiés ; et ils laissent leur reste à leurs petits enfants.

15 Mais moi, je verrai ta face en justice, et je serai rassasié de ta ressemblance quand je serai réveillé.



David rend grâces à Dieu de la protection qu’il lui accorde, et fait une description pompeuse de la majesté divine.


1 Psaume de David, serviteur de l’Éternel, qui prononça à l’Éternel les paroles de ce cantique, lorsqu’il l’eut délivré de la main de tous ses ennemis, et même de la main de Saül, donné au maître chantre, pour le chanter.

2 Il dit donc : Éternel, qui es ma force ! je t’aimerai d’une affection cordiale.

3 L’Éternel est mon rocher, ma forteresse et mon libérateur ; mon Dieu fort est mon rocher, je me retirerai vers lui ; il est mon bouclier, la force qui me délivre, et ma haute retraite.

4 Je crierai à l’Éternel, qui doit être loué, et je serai délivré de mes ennemis.

5 Les cordeaux de la mort m’avaient environné ; et les torrents des méchants m’avaient épouvanté.

6 Les cordeaux du sépulcre m’avaient environné ; les piéges de la mort m’avaient surpris.

7 Quand j’étais dans l’adversité, j’ai crié à l’Éternel ; j’ai crié à mon Dieu ; il a entendu ma voix de son palais, et le cri que j’ai jeté devant lui est parvenu à ses oreilles.

8 Alors la terre fut ébranlée et trembla, les fondements des montagnes croulèrent et furent ébranlés, parce qu’il était courroucé.

9 Une fumée montait de ses narines, et de sa bouche un feu dévorant, tellement que des charbons en étaient embrasés.

10 Il abaissa donc les cieux, et descendit, ayant une obscurité sous ses pieds.

11 Et il était monté sur un chérubin, et il volait ; et il était porté sur les ailes du vent.

12 Il mit autour de lui des ténèbres, pour sa retraite, comme une tente ; les ténèbres des eaux, qui sont les nuées de l’air.

13 De la splendeur qui était devant lui, les nuées furent écartées, et il y avait de la grêle et des charbons de feu.

14 Et l’Éternel tonna des cieux, et le souverain jeta sa voix avec de la grêle et des charbons de feu.

15 Il tira ses flèches, et les écarta ; il lança des éclairs, et les mit en déroute.

16 Alors le fond des eaux parut, et les fondements de la terre habitable furent découverts, parce que tu les menaçais, ô Éternel ! et par le souffle du vent de ta colère.

17 Il étendit la main d’en haut, et m’enleva, et me tira des grosses eaux.