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PENSÉES DE TOLSTOÏ


I


LA VIE. — L’HOMME. — LA SOCIÉTÉ.


1. — Qui que tu sois, toi qui lis ces lignes, pense à ta situation et à tes devoirs, non pas à ta situation de propriétaire, négociant, juge, empereur, président, ministre, prêtre, soldat que te font provisoirement les hommes, et non pas aux devoirs imaginaires que cette situation te crée, mais à ta situation véritable, éternelle, de l’être qui, après toute une éternité de non-existence, est sorti de l’inconscience, et qui peut à chaque instant y retourner ; et pense à tes devoirs véritables qui résultent de la véritable situation d’homme, appelé à la vie et doué d’intelligence et d’amour.

2. — La vie est une valeur qui n’a ni poids ni